Le recrutement sans genre
La question de la parité et de l’égalité entre les femmes et les hommes est au centre des enjeux sociaux tant au niveau national qu’européen. Dans la filière viti-vinicole, les femmes occupent une place minoritaire mais l’écart tend à s’amenuir, elles sont de plus en plus nombreuses à travailler dans les vignes et la filière en général. Les divers secteurs de l’emploi sont très influencés par les stéréotypes de genre.
Avant tout qu’entendent-ils par stéréotype de genre ?
Il s’agit de toutes les représentations simplifiées et généralistes des hommes et des femmes, attribuées de façon arbitraire. Les stéréotypes de genre définiraient selon le sexe, le rôle de chacun et chacune dans la société.
Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a été chargé de promouvoir l’égalité entre les genres. Cette institution a créé un guide pratique Pour une communication publique sans stéréotype de sexe (à consulter sans modération). Ce document livre 10 conseils pour une communication tournée vers l’humain.
En pratique, comment s’ancrer dans une démarche d’égalité et casser les stéréotypes ?
Ces recommandations peuvent être adaptées au sein d’une entreprise, tant au niveau du recrutement qu’au stade de la gestion des ressources humaines.
Voici trois exemples faciles à appliquer au sein de vos entreprises :
- « Accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions avec le sexe des personnes qui les occupent » *
Par exemple le terme cheffe est bel et bien inscrit dans la langue française, il ne faut pas hésiter à l’utiliser pour élaborer une fiche de poste. Cela convient pour d’autre nom de poste comme : Opérateur → opératrice de maintenance.
- « Eliminer toutes les expressions sexistes » *
Ces expressions comme mademoiselle, nom de jeune fille ou nom d’épouse sont encore retrouvées dans les dossiers administratifs. Pour rappel en 2012, la loi a rayé ces formulations pour des utilisations administratives. Ces formules exposent explicitement leurs statuts matrimoniaux contrairement aux hommes.
- « User du féminin et du masculin dans les messages adressés à tous et toutes » *
Plus précisément, il s’agit d’utiliser l’écriture inclusive : les salarié·e·s. Elle consiste à écrire tous les mots au masculin et au féminin, en séparant les terminaisons avec un point. A l’oral il suffit d’utiliser les deux genres : Bonjour à toutes et tous.
Pour pallier ce problème, en Suède, ils ont même intégré un terme neutre.
- « Former les professionnel.le.s et diffuser ce guide » *
Bien évidemment, il faut s’instruire autour de cet enjeu sociétal, en prenant connaissance des mesures proposées par le guide. Puis, le diffuser vers les personnes chargées de missions administratives, de communication ou de recrutement.
*Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du Haut conseil de l’égalité entre les femmes et les hommes.